Posts Tagged ‘Francisco Elias Prada

03
Mai
10

Francisco Elias Prada.

Né a Caracas, Venezuela.

http://www.photoshelter.com/c/franciscoeliasprada

Vécus multiples et voyage perpétuel ( aux différentes parties du monde, intime et extérieur) furent les bases de son éducation. Ces sentiers lui laissèrent, laissent, et laisseront en partage d’uniques et intenses expériences, pleines de la recherche d’un monde utopique. La lecture de certains livres bouleversèrent sa vision, ses émotions, engendrant rêves ,actions et amours turbulentes qui l’accompagnèrent de leur passion.
Ses parents, rêveurs fous, quittent leur village magique, Escuque, pour suivre la voie de l’indigénisme comme une foi,qui les amène à vivre dans l’Alto Capanarro du Alto Apure, aux cotés des Indiens Pume, et dans l’Alta Guajira avec les Wayu.
Étudiant, il est incarcéré pour subversion. Prisonnier politique pendant un an et demi, il parvient à s’évader, et vit durant une longue période dans la clandestinité.

Moment d’agir, la photographie est une ressource, un instrument du dire. Amant de la lumière et de l’ombre, tout contribue à alimenter sa passion pour le fait social et visuel.
Il rêve de changer les choses de ce monde. Photographe du geste humain, documentaliste des marges, outsider, bandit, assaillant désarmé de haine, amant de l’amour et de ses plaisirs, il marche puis déclenche, lorsque la nuit recouvre ses jours …

Poursuivant sans relâche la création d’une identité visuelle, il travaille avec les Indiens Pemon de la Gran Sabana, tout en continuant de développer des projets, comme la réalisation du documentaire « Au Sud du Temps ». Ses thèmes sont la religiosité, la violence, l’art populaire, la résistance des peuples à la pensée unique. Selon ses propres mots, la photographie n’est qu’un prétexte pour approcher l’humain, sa poésie, ses gestes….

Premier prix du Concours National José Sígala, Barquisimeto. Mention d’honneur de la Biennale Internationale Salvador Valero, Trujillo , pour la série « Terre en Transe ». Sélection de la IIe Biennale de Photographie Daniela Chappard. Exposition collective au Musée des Beaux Arts de Caracas.

Source: http://www.franciscoeliasprada.blogspot.com/

Déterrés du Ciel

Le monde est en crise. Crise de valeurs. Crise de paradigmes. Tout est question, changement, transmutations. La pensée occidentale et ses valeurs calquent leurs paradigmes sur les exigences de la domination : accumulation de capital, pouvoir dans toutes ses manifestations, sciences exactes, marché, guerre, lucre, propriété privée, beaux arts et leur iconographie, classes sociales, exploitation de l’homme, domination et dégradation de la nature. Ces principes et actions sont en crise, plaçant l’homme d’aujourd’hui à son carrefour décisif. Ce n’est pas une crise systémique. C’est une crise définitive. Ce n’est pas une vision Apocalyptique, mais l’évidence d’une réalité tangible.

Lutte de valeurs contre valeurs. Des valeurs de l’Occident, contre celles d’une nouvelle humanité tissée de connaissances ancestrales, mémoire, histoire, et redécouvrant l’équilibre fondamental de la vie et de la nature. Un changement structurel définitif est indispensable, par delà les courants politiques et idéologiques: fascistes, communistes, socialistes, démocrates, et leurs dérivés démagogiques contemporains. Nous sommes tous convoqués. La responsabilité est collective. C’est le réveil de nouvelles pensées cosmogoniques, mythiques, magiques, originelles, diverses, horizontales, plurielles, semblables à l’essence même de l’humain.

Pour cette raison nous devons lutter, préserver et défendre nos peuples originaires, leurs processus, leurs cultures, leurs territoires. Ils sont la source de savoirs essentiels à l’humanité, et ont tout à nous apporter dans la quête d’une société alternative, qui exige notre volonté d’aujourd’hui pour construire un futur.

Conscients des graves dangers que courent ces peuples et les territoires qu’ils habitent , comme des facteurs promoteurs de leur destruction (violence d’état, populisme, armée, groupes sécuritaires sicaires, démagogie, fausses démarcations territoriales, guérillas de droite et de gauche, éleveurs, propriétaires terriens, préjugés raciaux et sociaux, richesses des territoires qu’ils habitent, acculturation, ethnocides, écocides, terrophagie,exploitation minière des multinationales, missions religieuses…) il est nécessaire d’arrêter, de résister à ces réalités qui menacent la continuité de leur existence physique et culturelle (35 groupes au Venezuela, 600.000 êtres humains). Tout comme elle menace celle de notre terre et de l’homme en général.

La sauvegarde de leurs espaces géographiques de vie est urgente (Sierra de Perijá, Gran Sabana, Amazonie, Delta de l’Orénoque), autant que  l’est la défense des équilibres naturels et de leurs millénaires processus (Lago de Maracaibo, estuaire du Caroní, Mesa de Guanipa). Appuyons ces groupes humains en résistance culturelle et politique active (Yukpas, Baris, Wayúu pour la Sierra de Perijá, Pemones dans la Gran Sabana, Kariñas du plateau de Guanipa).Ils détiennent l’ancestrale convivialité avec la nature, clef du respect et de l’utilisation rationnelle de ses ressources. Défendons la survie de notre espèce sur cette planète qui nous donne vie, recherchons un monde alternatif, solidaire, divers, respectueux de l’autre et de l’environnement.

Francisco Elias Prada.

Desterrados del Cielo, vidéo:
Ojos Illegales/ Francisco Elias Prada et Angela Rodriguez.

http://www.youtube.com/watch?v=Xj8ViB8sGYM

VIDEO Inauguration de l’exposition MARACAIBO 23 Janvier 2007:

http://www.youtube.com/watch?v=rkSnnsthvNs

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